Le 08 décembre 2022, l’Ambassade du Gabon à Rabat a organisé un café littéraire où grands écrivains et jeunes espoirs littéraires gabonais se sont côtoyés dans l’objectif de réhabiliter la place et le rôle de la littérature en
Afrique.
Initié par l’Ambassade du Gabon au Royaume du Maroc sous la houlette de Son Excellence Dr Sylver Aboubakar Minko Mi-Nseme, Ambassadeur du Gabon à Rabat, ce café littéraire s’inscrit dans le cadre du plan d’action de la Haute
Représentation gabonaise pour la promotion culturelle du pays. « Après la Journée de la Culture Gabonaise, organisée le 26 novembre dernier à Casablanca, nous avons tenu aujourd’hui ce café littéraire où d’éminents auteurs gabonais et africains sont venus exposer leurs œuvres, en plus de jeunes talents gabonais qui ont présenté leurs premiers essais en matière littéraire », nous a confié Dr Sylver Aboubakar.
La rencontre, qui s’est déroulée dans l’enceinte de l’Ambassade, a connu la participation de grandes figures de la littérature gabonaise comme Eric Joël Békalé et Eugène Ebodé, ainsi que des écrivains venus d’autres pays africains tels
Hermann Kenfack du Cameroun, Ghisse Ontsira du Congo ou encore Abdellah Baïda du Maroc.
C’est sur une belle citation de Guy de Maupassant que Son Excellence Dr Sylver Aboubakar, a bien voulu ouvrir ce café littéraire : C’est par l’écriture toujours qu’on pénètre le mieux les gens. La parole éblouit et trompe parce qu’elle est mimée par le visage, parce qu’on la voit sortir des lèvres, et que les lèvres plaisent et que les yeux séduisent. Mais les mots noirs sur papier blanc, c’est l’âme toute nue.
Le premier panel a été consacré à la littérature africaine contemporaine. Porté par de grandes plumes africaines, le débat a valorisé la richesse et la diversité de l’écriture au sein du continent. Tout en reconnaissant l’unité culturelle et
historique de cette littérature, les panélistes n’ont pas manqué de signaler sa pluralité identitaire qui renferme des réalités différentes d’une région à l’autre. Le deuxième panel a été, pour le public nombreux présent, l’occasion de
découvrir de jeunes talents gabonais qui se sont livrés pour une première fois à l’aventure littéraire. Etudiants en cours de formation, diplômés, professeurs ou diplomates, ils partagent tous la passion d’écrire et tiennent à faire connaître
leurs œuvres au grand public.

C’est le cas de Lowenna Ongouori, étudiante en 3 ème année orthophonie, et qui est venue présenter son roman « Seconde chance », ou d’Oceanne Ndong, étudiante en Master 2 droit des affaires, et qui a partagé avec l’assistance les deux livres qu’elle a écrits à ce jour. Interviewées, nos deux jeunes espoirs ont adressé un message fort à destination
des étudiants gabonais au Maroc, celui de ne pas laisser leurs choix de voies universitaires éteindre la flamme de leur passion pour l’écriture et de se lancer dans l’aventure comme elles l’ont fait, elles. Se terminant par une séance de dédicaces donnée par les écrivains présents, le café littéraire a tenu toutes ses promesses en réussissant à faire du livre un thème de convergence des gabonais quels que soient leurs âges, statuts ou milieux d’origine.
Pour son Excellence, l’Ambassadeur du Gabon au Maroc, cette initiative sera suivie par d’autres événements : « Aujourd’hui, c’était le livre, demain ce sera autre-chose. Ce sont des rencontres que nous voulons pérenniser à raison d’au moins une rencontre par trimestre en vue de promouvoir davantage la culture gabonaise ».