Le Canada est l’une des destinations les plus convoitées par les étudiants subsahariens. Selon la mise à jour 2022 du rapport réalisé par Campus France et intitulé « Les grandes tendances de la mobilité étudiante en Afrique subsaharienne », le Canada comptait en 2020 près de 24.000 étudiants subsahariens. Au-delà de l’importance du chiffre, c’est sa croissance ces dernières années qui impressionne, elle se situe à 67% entre 2015 et 2020.

L’enseignement supérieur au Canada, appelé aussi post-secondaire, n’est pas national comme c’est le cas pour la plupart des autres pays du monde. On y compte 10 systèmes provinciaux, la constitution accorde à chaque province l’autonomie dans la gestion de l’éducation.

Chaque province dispose de son propre ministère de l’éducation qui définit ses programmes d’enseignement et ses critères d’admission. Bien qu’ils soient similaires, ces programmes se distinguent les uns des autres pour tenir compte des priorités en matière des ressources humaines de chaque territoire.

L’architecture des études au Canada est organisée autour de deux types d’établissements : Les universités et les collèges.

• Les universités : Elles dispensent des études supérieures qui mènent à trois grades universitaires : Baccalauréat (Bachelor), Maîtrise (Master) et Doctorat (Ph.D). Le Canada compte 95 universités qui n’offrent pas les mêmes filières et cycles de formation. Ainsi, toutes les universités offrent un programme de 1er cycle en sciences humaines ou sociales et sciences physiques et appliquées. Toutefois, les programmes professionnels tels que le droit, l’architecture, l’ingénierie et le journalisme, ainsi que les études de maîtrise et de doctorat ne sont pas offerts partout. Il est à noter que les études de médecine sont très sélectives, les places accordées aux étudiants internationaux dans cette discipline sont extrêmement limitées.
• Les collèges : Les Community Colleges au Canada Fédéral ou les CEGEP (Collège d’Enseignement Général et Professionnel) au Québec, sont des établissements qui proposent des formations courtes orientées vers la pratique et l’acquisition de qualifications professionnelles. Les collèges offrent des certificats ou des diplômes dont la durée va de 3 mois à 3 ans. Les programmes des collèges portent sur plusieurs domaines techniques et professionnels : Le business, l’agriculture et l’agroalimentaire, la santé, les services sociaux, la radiodiffusion et le journalisme, la gestion de l’accueil, le design, la technologie, les sciences, la technologie de l’information, le génie, l’environnement, les langues et les arts. Le système collégien est beaucoup plus souple que son homologue universitaire en matière d’agenda des inscriptions. En effet, les collèges offrent aux étudiants, internationaux notamment, jusqu’à 4 sessions d’amission : Septembre, Janvier, Avril et Juillet.

Diplômes collégiens :

• Diplômes d’Etudes Collégiales (DEC) : Il est de deux types : DEC pré-universitaire préparant à la poursuite des études à l’université (2 ans de formation) ou DEC technique destiné à intégrer le marché du travail (3 ans de formation).
• Diplôme d’Etudes Professionnelles (DEP) : Il est de vocation purement professionnelle. Contrairement au DEC, l’enseignement au DEP ne prévoit pas de modules généralistes comme la philosophie ou les langues par exemple. Sa durée est d’un à deux ans.
• Attestation d’Etudes Collégiales (AEC) : Elle est une variante du DEC destiné à des adultes qui souhaitent mettre à jour leurs connaissances et compétences. Il est assimilé à un programme de formation continue. Sa durée peut varier de 3 mois à 2 ans.
• Attestation de Spécialisation Professionnelle (ASP) : Destinée en priorité à des personnes qui ont déjà obtenu un DEP, ce parcours professionnel de courte durée vise à doter les participants d’une compétence pointue dans un métier en particulier. La formation n’excède pas 1 an.

Diplômes universitaires :

• Baccalauréat ou bachelor : C’est le diplôme qui sanctionne les études du 1er cycle universitaire, il est l’équivalent de la licence LMD. Les études de bachelor durent entre 3 et 4 ans selon l’université et le programme choisi. La 1ère année peut être préparatoire pour les étudiants étrangers.
• Maîtrise ou master : La possession d’un bachelor ouvre le droit à intégrer le cycle de master où l’étudiant approfondit ses études dans le cadre d’une spécialisation. Une maîtrise se prépare en 1 ou 2 ans. L’admission passe par une sélection académique.
• Doctorat ou Ph.D : Accessible après le master’degree, le Ph.D est le grade le plus élevé des études universitaires. Il correspond à une formation de recherche qui se déroule entre 3 et 6 ans selon l’avancement de la thèse.

• Avoir un diplôme reconnu comme équivalent au diplôme des études secondaires au Canada.
• Justifier du niveau de langues exigé pour pouvoir suivre une formation au Canada. Des tests peuvent être exigés selon la langue des études (TCF ou TEF pour le français, TOFEL ou ILETS pour l’anglais).

• Définir le budget que vous pouvez consacrer à vos études en considérant le coût de la vie. (Voir la rubrique « Coût des études »).
• Trouver l’école et le programme qui correspondent à votre projet professionnel et qui tiennent compte des vos contraintes financières.
• Préparer un bon dossier de candidature à envoyer à plusieurs universités et/ou collèges pour maximiser vos chances d’acceptation.
• Réussir les éventuels tests de sélection (De plus en plus, les tests peuvent se faire à distance grâce au développement des technologies de l’information et de la communication).
• Obtenir la lettre d’admission qui vous permettra d’engager les démarches de visa et de permis d’études.

Le permis d’études est un document délivré par les autorités consulaires pour permettre aux étrangers d’étudier dans un établissement d’enseignement désigné au Canada. La plupart des étrangers doivent obtenir un permis pour étudier au Canada. Pour demander un permis d’études, le candidat doit présenter les documents suivants :

• La lettre d’acceptation qui est envoyée par l’établissement où l’étudiant est déclaré admissible.
• Une preuve d’identité : Passeport.
• Une preuve des ressources financières : Relevés du compte du ou des garant(s) par exemple. Le candidat peut avoir également besoin d’autres documents tels ;
• Une lettre d’explication : Elle aide l’agent des visas à comprendre qui vous êtes et quels sont vos objectifs. Elle explique pourquoi vous souhaitez étudier au Canada, et que vous comprenez quelles sont vos responsabilités en tant qu’étudiant.
• Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) : Si vous voulez étudier au Québec pendant plus de 6 mois, vous avez besoin d’un certificat d’acceptation du Québec (CAQ) délivré par le gouvernement du Québec. Votre école peut vous fournir tous les détails sur la façon de demander le CAQ. Il faut savoir que le permis d’études n’est pas un visa, il ne vous permet pas d’entrer au Canada. Vous pourriez aussi avoir besoin d’un visa selon votre pays d’origine.

Au Canada, les frais de scolarité pour les étudiants étrangers varient selon le programme et le lieu des études. La fourchette est très large allant de 2000 $ à 18 000 $ par an pour les formations collégiales, et de 8000 $ à 26 000 $ par an pour les études à l’université. Les frais de séjour (hors scolarité) s’élèvent à environ 10.000 dollars canadiens par personne et par an.

• Être inscrit dans un programme à temps plein au sein d’un établissement d’enseignement désigné (EED). Un EED est une école approuvée par un gouvernement provincial ou territorial pour l’accueil d’étudiants étrangers.
• Être inscrit à un programme postsecondaire de formation générale, théorique ou professionnelle.
• La durée de votre formation ne doit pas être inférieure à 6 mois.
• Suivre une formation qui mène à l’obtention d’un diplôme ou d’un certificat.
• Avoir un numéro d’assurance sociale (NAS) qui est un numéro qui vous est fourni par le gouvernement du Canada et qui est obligatoire pour pouvoir travailler.

Après avoir terminé vos études, vous pouvez travailler de façon temporaire soit en vue d’acquérir une expérience internationale qui est en mesure de valoriser votre parcours au retour à votre pays d’origine, soit pour préparer votre installation définitive au Canada.

Pour cela, vous devez obtenir votre permis de travail post-diplôme (PTPD). Le PTPD est une étape importante dans la démarche de demande de la résidence permanente au Canada.

En effet, l’expérience accumulée dans le cadre du PTPD favorisent grandement l’admissibilité à un programme d’immigration. Si vous avez eu votre diplôme d’un établissement d’enseignement désigné (EED), vous êtes en principe éligible au PTPD. La durée de validité de ce dernier dépend toutefois de la durée de votre programme d’études :

• Si elle est inférieure à 8 mois : Vous n’avez pas le droit à un PTPD !
• Si elle dépasse 8 mois mais n’atteint pas 2 ans : Votre PTPD sera valable pendant une période équivalente à la durée maximale de votre programme d’études (Exemple : Si vous avez obtenu un diplôme sanctionnant une formation de 10 mois, votre permis de travail vous sera délivre pour une période de 10 mois).
• Si elle est de 2 ans ou plus : Le PTPD est délivré pour une durée de 3 ans.

• A temps plein : 30 heures par semaine pendant 12 mois (1.560 heures).
• A temps partiel : 15 heures par semaine pendant 24 mois, soit 1 an à temps plein (1.560 heures).

• Justifier des niveaux linguistiques exigés pour votre emploi pour chacune des quatre compétences suivantes : Ecriture, lecture, compréhension orale, expression orale.
• Avoir acquis votre expérience en ayant le statut de travailleur temporaire.